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Croisière dans les îles Ioniennes
24 août 2014

Vendredi 22 – samedi 23 aout Ponza –Giglio 141 Nm

Ponza Giglio

Nous quittons Ponza vers 8h pour couvrir la distance en arrivant, nous l’espérons, le matin à Giglio. Un voilier de 5 mats se profile à l’horizon. Nous lambinons un peu pour le voir arriver. C’est un navire de luxe pour plaisanciers argentés. Tout est équipé sur enrouleurs électriques. Quelques photos et cap au 305. Le vent est faible, la houle assez forte. Nous serons au moteur une bonne partie de la journée. Les quarts sont faits, nous nous préparons à la nuit. Les étoiles filantes filent, les pêcheurs pêchent, le voilier navigue. Les lumières terrestres défilent, celles de Rome apparaissent. Le petit matin apparait, soleil orangé, la nuit s’échappe. Giglio apparait dans la brume, le vent monte d’un cran .Nous sommes à la voile, 10 minutes plus tard, nous rentrons la grand-voile. Arrivée devant le port il y à 30 nœuds en rafales. Nous nous faisons refouler du port au motif qu’il y a un ferry. Il faut attendre sa sortie pour pouvoir faire du carburant. Ce qui se fait ½ h après, mais impossible de rester 10mn de plus pour acheter du pain. C’est un bon accueil. Nous repartons sous génois seul avec des rafales à 42 nœuds vers un mouillage à l’est de l’île. L’endroit est idyllique pour les vacanciers mais pour le mouillage c’est plus délicat. En effet le fond descend très vite et nous devons mettre l’ancre au raz de la limite de plage pour éviter d’avoir à mouiller dans 20 m d’eau. La manœuvre terminée, le vent tourne de 180° et nous voilà face à la houle. Nous restons tout de même. Annexe à l’eau, nous allons acheter du pain et quelques légumes. J’en profite pour acheter une carte WIFI à 5€ (pas de wifi dans les bars) et à la terrasse d’un café je me fais aider par le serveur. Lui non plus n’arrive pas à faire la connexion. Nous retournons au voilier et là surprise : ça marche, pas trop rapide mais c’est mieux que rien. Dodo pout tout le monde, c’est ce que l’on espérait, parce que toute la nuit nous avons été bousculés par la houle. 

le port au reveil  5 mats

               La sentinelle au réveil                                            Beau voilier !!!!!!

roche au levant  coucher de soleil

     Falaise, remarquer les fenetres                                          Coucher de soleil

baignade à giglio  mouillage Giglio

               Coin de baignade à Campese (Giglio)                                  Le mouillage

tour de Pise   mouillage Giglio carte

Encore une sentinelle                                                                  Mouillage Giglio

 

 

ATMOSPHERE

                Pour moi, la journée commence à 4 heures. Alain vient me réveiller et je prends sa suite à la barre, pour le dernier quart de nuit.

                Mer calme, pas de vent, moteur.

                Il me fait un café pendant que nous observons une lumière qui arrive sur nous à tout berzingue … Finalement, ce sera un paquebot…. Plusieurs milliers d’êtres qui transitent, inconscients, dans la nuit…

                Alain est parti dormir.
                Magie de ces quarts qui alternent moments d’intense concentration, où l’on fouille la nuit à s’en faire mal aux yeux, aux aguets de tous les signes que la mer et le ciel peuvent offrir/cacher, avec des moments de contemplation où le rythme s’étire et s’arrête… Le ciel, Orion et sa nébuleuse,  avec, de temps en temps, un retour aux instruments : tout est normal, le bateau file sa route… On vérifie même que le temps s’écoule….

Les vers de Heredia (les Conquérants) reviennent en tête (pour les étoiles ignorées).

                Le moteur tourne, amical, rassurant… Je vois les feux de route d’Aranui, notre compagnon de route.
                4 heures 50. Une lumière, dix degrés au-dessus de l’horizon, par le travers arrière, sur bâbord… Trop haut pour un phare, trop loin pour un avion en approche sur Fiumicino…

Cinq minutes plus tard, le fin liseré du croissant d’une lune finissante se révèle mieux à travers les nuages, fil roussâtre entre les bancs de brume.

Un cargo passe, loin derrière.

Tiens, une étoile filante.

Ma prochaine attente ? Que l’Est s’éclaircisse : le jour va bientôt poindre.

Je commence à distinguer, malgré ma frontale éclairée,  deux couleurs différentes à l’horizon : le ciel et, en plus sombre, quelques bancs de nuages : c’est le signe : ce samedi, le lever du jour aura bien lieu !

Les étoiles, les plus petites, commencent à pâlir, à disparaître.

Partout l’horizon choisit une autre couleur que la mer, dont on perçoit les houleuses ondulations moirées…
L’Est, toujours sombre, se teinte de lie-de-vin noire.

Puis, la couleur change en rose ou en vert, selon les endroits.

Un avion au-dessus : je vois ses quatre feux.

La mer aussi prend des tons de rose.

Je commence à deviner Aranui : d’ abord la coque, qui semble noire, puis les voiles.

Les phares jettent leurs derniers éclats : dans un quart d’heure, on ne les verra plus.
Ca y est : il fait jour… Non, plutôt que « il fait », je préfère « il est » jour…

Le soleil se lève, Jean-Claude aussi.

Que ce temps immobile a fui à une incroyable vitesse !

 

                                                                                                                             Roger

 

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