Mardi 17 juin Santa Maria de Leuca mauvaise météo
Réveil 5 h pour moi. En effet je n’avais pas de matelas sur le transat et le réveil a été douloureux, de plus il fallait que je dégage avant que les autorités du port ne me jette.
Ralf a, dit-il, dormi très bien…..La journée est maussade, des rafales de vent oscille entre 28 et 33 nœuds, des nuages viennent se soulager régulièrement. Qu’importe, petit déjeuner rapide et hop blouson de mer sur le dos, appareils photos en poche, direction le phare situé à 60 m de haut sur le piton rocher qui domine le village. Nous passons par un escalier (161 marches, Ralf les a comptées) qui longe une cascade monumentale, laquelle n’est ouverte qu’occasionnellement. Au sommet se trouve le sanctuaire de la vierge ou De Finibus Terrae (fin de la terre) et la cathèdrale. La vue sur la mer et sur les terres est superbe. Une place très vaste accueille les fidèles lors de cérémonies religieuses (nous sommes en Italie où le culte est très suivi).
Colonne romaine, colonne lumineuse et cascade Sirènes gardant l'entrée du port
Le port vu du haut de la cascade Accueil des fidèles sur la place
Entrée sur la place de la cathèdrale Place de la cathèdrale
Promenade dans les rues du village où nous découvrons ce qui a fait la richesse de la région : l’installation de sommités richissimes. En effet celles-ci, fin du 18eme siècle, furent une dizaine à faire bâtir leur villas selon des styles bien différents. Début du 19 ème ils y avaient une cinquantaine de villas bâties sur le littoral selon des styles anciens , modernes, hellenniques etc, etc. La plupart d’entre elles furent dessinées par Rugieri architecte bien connu en Italie. Pendant notre visite nous en avons vu 4 en vente et une 5 ou 6 rénovées, les autres sont dans un état de décrépitude avancée. Nous ne les avons pas toutes vues.
Villa Son fronton
Entrée de villa une autre villa
encore une villa
L'église Maison du début du siècle
Retour sur Theleme où la situation dans le port n’a pas évoluée. Les voiliers roulent énormmément et je me demande si je ne dois pas déplacer Theleme, dont le mat arrive jusqu’à un mètre du mat voisin. C’est un gros effort et je me dis que je ferai cela après le repas. Pendant que je cuisine, un énorme bruit à l’extérieur : j’ai compris le 2 mats se sont touchés et il y a certainement du dégât. Je constate que mon antenne TV est décrochée. Elle pend lamentablement et percute le mat à chaque oscillation du voilier. Cela fait du bruit et je ne peux poursuivre mon voyage en laissant cet objet qui risque de déchirer la voile à tout instant. Il faut grimper là haut. Je demande à un couple de français de bien vouloir donner un coup de main à Ralf pour me hisser (70kg c’est pas rien). L’action est décidée et planifiée. 5 min pour monter et une fois au sommet, la trouille de ne pas avoir la force d’agripper le mat et d’être projeter devant ou derrière. Le mat fait des va et vient rapides de l’ordre de 3 à 4m. Je décroche l’antenne et l’attache à un filin que j’avais accroché à ma ceinture. Habituellement 10 secondes pour faire un nœud, là j’ai bien mis 5 minutes. Je descend l’antenne par le filin. Je suis épuisé. Je demande la redescente jusqu’à la première barre de flèche. Le mouvement est moins ample mais tout aussi épuisant. Repos 3minutes. J’ai les muscles tétanisés. Il faut tenir sinon je me fait mal. Je continue vers la deuxième barre de flèche. Repos 2 minutes. Les derniers mètres sont rapides, mais il me faut ¼ d’heure pour récupérer mon souffle. Cela s’est bien passé, mais je ne ferai pas cela tous les jours et j’ai quand même une certaine habitude de faire cette gymnastique, mais dans des conditions plus calmes.
Je n'en mène pas large 12 m de haut L'antenne cassée
17h le vent ne se calme pas et la houle dans le port encore moins. En face de nous il y a un quai pour cargo, une fabrique de tétrapode en béton. Un catamaran y est déjà installé et à priori la zonz est nettement plus calme. Nous irons après le repas. Ralf m’invite dans une pizzéria. Une pour deux suffit elle est énorme, 40 cm de diamètre. Nous ne réussissons pas à la terminer. 20h nous larguons les amarrespour aller en face pour sans doute une nuit plus calme.